Moi, Moïse Goldenblum, en ma qualité de gérant du bar-tabac- souvenirs A la motte de Lourdes, je tiens à préciser une fois encore et à mes plus vifs regrets que mon établissement n'est toujours pas accessible aux personnes à mobilité réduite. Par contre, le port de la kippa n'est pas obligatoire. C'est que voyez-vous, le marché de la Sainte Vierge en plâtre subit la crise de plein fouet. Et les chandeliers à sept branches de Jéhovah, c'est pareil. Il n'y a guère que le Ricard qui résiste bien.
Si j'ajoute à cela que je suis fermé le samedi, que la communauté juive me prie instamment d'aller m'installer ailleurs, et que l'archevêché me refuse toute subvention tant que je n'aurai pas modifié le nom de mon établissement, vous comprendrez que je n'ai pas les moyens de faire effectuer les travaux nécessaires. Il faudrait un miracle.
Arrête de te plaindre, Moïse.
Oui, parce que moi, Aziz Bel Khacem, pharmacien à Lourdes, j'ai beau être ouvert le samedi, je peux vous dire que le préservatif ne se vend pas très bien non plus. Et même que si ça continue, je transforme ma pharmacie en sex shop.
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